Jean Senant d'Echuilly, 16751737 (âgé de 62 ans)

Nom
Jean /Senant d'Echuilly/
Prénom(s)
Jean
Nom de famille
Senant d'Echuilly
Naissance 13 octobre 1675 29
Naissance d’une sœurAnne Sénant
13 octobre 1675 (âgé de 0 jour)
Naissance d’un frèrePierre Sénant
25 février 1680 (âgé de 4 ans)
Naissance d’un frèreMagdelon Sénant
20 décembre 1682 (âgé de 7 ans)
Naissance d’un frèreJulien Sénant
19 mai 1686 (âgé de 10 ans)
Décès d’une filleMarie Jeanne Jacquette Ursulle Senant d'Echuilly
1 janvier 1734 (âgé de 58 ans)
Décès d’une épouseFrançoise Ursule Morenne
8 février 1736 (âgé de 60 ans)
Décès 27 décembre 1737 (âgé de 62 ans)
Famille avec les parents
père
mère
Mariage Mariage4 mars 1666Chailland (53)
8 ans
sœur plus âgée
22 mois
lui
16751737
Naissance : 13 octobre 1675 29Chailland (53)
Décès : 27 décembre 1737Saint-Clément - Nantes (44)
sœur jumelle
4 ans
frère plus jeune
3 ans
frère plus jeune
4 ans
frère plus jeune
Famille avec Françoise Ursule Morenne
lui
16751737
Naissance : 13 octobre 1675 29Chailland (53)
Décès : 27 décembre 1737Saint-Clément - Nantes (44)
concubine
fille
Note

Famille Senant :

Lorsque, en 1735, l’héritier de Joseph-Armand-Frédéric Le Meneust, Charles-Thomas-Marie de Morant, fit vendre par adjudication les biens laissés par son cousin, le seigneur de la Cour-de-Bouée, Jean Senant, et celui de la Haye-de-Lavau, François Pierre de Lescu, seigneur de Runnefau, s’entendirent pour acheter tous les biens situés en Bouée, Savenay, Lavau, Malville et Fay. Ils se les partagèrent par avance et convinrent d’une estimation pour chaque bien. A vrai dire, l’essentiel était pour Jean Senant ; le seigneur de la Haye-de-Lavau ne prenait que le fief de Sesmaisons en Lavau, deux moulins à Lavau et à Savenay et aussi le fief du Châtelier en Savenay. Ainsi, la seigneurie du Châtelier se trouvait démembrée : elle perdait tous ses vassaux de Savenay. L’adjudication eut lieu à Rennes, au palais du parlement, le 22 août 1735. Les deux associés, représentés par un procureur, emportèrent les biens qu’ils convoitaient. Jean Senant était né en 1675 à Chailland, dans le Maine (actuellement dans le département de la Mayenne). Il était d’origine roturière, bien qu’il ait parfois prétendu être « gentilhomme d’extraction ». Il s’était installé à Nantes et enrichi par son activité de financier. La perception des impôts indirects n’était pas assurée par des employés de l’Etat mais affermée à des financiers. Ainsi, Jean Senant fut fermier général des devoirs de Bretagne, impôts sur les boissons alcoolisées, et aussi des octrois de la ville de Nantes. Ces fermes des impôts étaient mises en adjudication ; l’adjudicataire faisait l’avance de la recette puis collectait l’impôt, le bénéfice restant pour lui. L’enrichissement de Jean Senant doit expliquer les acquisitions qu’il fit : la seigneurie d’Echuilly, en Anjou, près de Doué-la-Fontaine, puis celle de la Cour-de-Bouée en 1725, enfin une charge de notaire et secrétaire du roi, maison et couronne de France et de ses finances, aussi en 1725, pour la somme de 70 800 livres. Cette charge était une sinécure mais conférait de nombreux avantages à son titulaire, dont la noblesse, transmissible après vingt de service ou la mort en charge. Par dérision, on l’appelait la « savonnette à vilain ». Toute ascension sociale avait pour but de parvenir à la noblesse, à une époque où les honneurs étaient plus prisés que l’argent. Grâce à sa fortune, Jean Senant avait pu marier sa fille aînée, Marie-Jeanne-Jacquette-Ursule, à un conseiller au parlement de Bretagne, noble d’ancienne extraction, Charles-Pierre-Félicien Du Merdy, marquis de Catuélan. Celle-ci donna naissance à deux fils et mourut à la suite de ses deuxièmes couches, le 1er janvier 1734. Peu après que Jean Senant ait fait l’acquisition du Châtelier, son épouse, Françoise-Ursule Morenne, termina ses jours à Bouée, en février 1736. Il la suivit d’assez près, car il mourut à Nantes le 27 décembre 1737. Son corps fut inhumé dans l’église du couvent des Minimes, proche de son domicile. Suivant une coutume de certains grands, on avait prélevé son cœur qui fut amené à Bouée pour être inhumé le 2 janvier 1738 dans la chapelle Sainte-Barbe de l’église, qui dépendait de la Cour-de-Bouée. Jean Senant laissait deux enfants, dont une fille mineure, et deux petits-enfants, les frères Du Merdy de Catuélan. C’est son fils Jacques-Marie qui hérita du Châtelier dont il fit son habitation principale. Il louait presque tous ses biens à un lointain cousin, Michel James, originaire de La Roë (dans l’actuel département de la Mayenne) et qui avait été l’homme d’affaires de son père à la Cour-de-Bouée. Jacques-Marie Senant mourut à Paris, le 5 décembre 1745, sans avoir contracté d’union. La seigneurie du Châtelier resta en indivision entre sa sœur Jeanne-Marie et ses neveux de Catuélan. Jeanne-Marie épousa en 1751 à Paris un gentilhomme du Dauphiné, Hippolyte-Guy Pape, marquis de Saint-Auban et elle décéda, sans enfant, en 1753 à Montélimar.

Note

Jean Senant, sr d'Echuilly et de la Cour de Boué, fut reçu le 24 juillet 1723, au lieu de feu Pierre Moreau, et mourut, en 1738, remplacé, le 24 juillet 1738, par André-Léon Eynaud. « Né à Chailland, le 13 octobre 1675 (frère jumeau d'Anne), fils de Jacques Senant, et de Jeanne Le Bogais; filleul de Jean Guérin, et de Marie Hamel, dame de Montifaut; il est frère d'un fermier général des devoirs de la province de Bretagne, où son père vit sur sa propriété, près de la ville d'Ernée.»- Son frère, Jacques Senant, intéressé dans les fermes du roi,, épousa Marie Deschamps, dont une fille: Rose-Charlotte-Marie, née en 1706, décédée le 27 août 1738, mariée, le 3 août 1735, à Philibert-François-Xavier Thiroux, sr de Gerseuil, conseiller à la cour des aides de Paris.